Ces dernières années, les trottinettes électriques sont devenus un moyen de transport incontournable pour bon nombre de français. 

Cependant, comme tous les moyens de transport, des débordements voient souvent le jour et les accidents, aussi peu graves soient-ils, se multiplient.

En quasiment une décennie, plus de 1 300 accidents de trottinettes électriques ont été recensés à Paris seulement. Ces accidents peuvent être le fruit de collisions sur la route avec des vélos, des scooters ou encore des voitures. 

Qui dit nouvelles pratiques, dit nouveaux accidents. En effet, initialement, ces accidents apparaissaient surtout car les autres usagers de la route n’avaient pas l’habitude de côtoyer des trottinettes sur les voies de circulation, ce qui pouvait surprendre les conducteurs et créer des accidents.

Toutefois, si les chiffres relatant le nombre d’accidents est en hausse ces derniers temps, c’est surtout pour d’autres raisons.

En premier lieu, la hausse du nombre d’accidents est logiquement due à la hausse du nombre de trottinettes utilisées dans les villes. En effet, sachez que selon les dires de la fédération des professionnels du secteur, quasiment 233 000 trottinettes ont été vendues en 2018, ce qui représente une augmentation de pas moins de 129% des ventes sur une année. Une explosion et mathématiquement plus de véhicules = plus d’accidents.

Cependant, on peut également expliquer cette recrudescence des accidents par les mauvaises pratiques des utilisateurs.

Effectivement, un grand nombre de conducteurs de trottinettes électriques ne sont pas prudents. La trottinette donne souvent un aspect ludique et enfantin à cause des trottinettes mécaniques que tout le monde a eu l’habitude de conduire enfant. Sauf que du fait de ses caractéristiques techniques (moteurs puissants, vitesse élevée, etc.) la trottinette électrique est beaucoup plus dangereuse qu’elle n’y paraît et sa conduite nécessite donc quelques précautions.

La règlementation peut-être encore trop souple peut expliquer aussi ce phénomène. En effet, les protections tels que le casque ou les genouillères ne sont pas obligatoires mais simplement conseillées.

Or, comme le précise la Sécurité Routière, le casque « diminue le risque de blessure grave à la tête de 70% ».

Enfin, cela peut s’expliquer également par le manque d’installations adaptées à ces nouvelles pratiques. Les pistes cyclables ne sont pas toujours présentes ou prévues pour de tels véhicules, ce qui oblige bien souvent les utilisateurs à rouler sur la chaussée , à côté des voitures, camions et bus, où ils sont de fait plus vulnérables.

La règlementation entrée en vigueur fin 2019 ainsi que la prise de conscience de certaines villes comme Lyon ou Paris, qui ont considérablement augmenté leur nombre de pistes cyclables ces dernières années, devraient, on l’espère, contribuer à diminuer sensiblement ces tristes statistiques d’accidents à trottinettes électriques.

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